Le Gabon qui avait annoncé, en mars dernier, le retrait de ses 444 Casques bleus de la République centrafricaine (RCA) pour juin, a finalement renoncé à sa décision, suite à l’appel du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, de maintenir plutôt les troupes gabonaises dans son pays qui a encore besoin d’être soutenu.
«Prenant acte des multiples sollicitations et appels du président Faustin-Archange Touadéra (…) ainsi que du secrétaire général» de l’ONU, le gouvernement gabonais «a marqué son accord pour le maintien des troupes gabonaises au sein de la MINUSCA» (Mission de l’ONU en République centrafricaine), a indiqué Libreville dans la nuit du mercredi 4 juillet.
Effectivement, le chef de l’Etat centrafricain, Touadéra en visite à Libreville le 14 juin, avait affirmé qu’il était venu dire à son homologue gabonais, Ali Bongo, que son pays a encore besoin de cette force dans sa «quête de stabilité».
Justifiant son revirement « au titre de la solidarité africaine et de l’excellence des relations d’amitié et de fraternité avec le peuple centrafricain, le gouvernement gabonais a promis, en plus, de participer à la formation de l’armée centrafricaine.
Des rumeurs avaient imputé la décision de retrait des troupes gabonaises était survenue, à des soupçons d’abus sexuels et de ventes de munitions par ces soldats déployés en RCA, mais les autorités du Gabon avaient démenti ces allégations.
Un total de 12.500 soldats sont présents au sein de la Mission de l’ONU en RCA où des conflits intercommunautaires ont éclaté en 2013. Malgré la présence des casques bleus de la MINUSCA, des violences persistent encore dans certains coins du pays perpétrées par des groupes armées. Même la capitale, Bangui qui était épargnée pendant longtemps, a enregistré ces derniers temps, des actes de violence et d’intimidation de la part des groupes armés.