«L’Algérie considère le développement d’une arme nucléaire comme une option pour renforcer sa position géopolitique en Afrique du Nord’’, d’après «The Center on Contemporary Conflict – CCC», un institut de recherche américain, relevant de l’US Navy.
Dans une note d’analyse, publiée dans sa revue «Strategic Insights» et signée par son expert, Friedrich Steinhausler, le CCC avait alerté les décideurs américains que le pouvoir algérien représente, exactement comme l’Iran, des risques de sécurité nucléaire de différentes tailles, dans l’avenir, ajoutant qu’«il ne s’agit plus de savoir si l’Algérie produirait des engins nucléaires, mais quand elle le fera?’’.
Le CCC avait étayé sa thèse sur la menace nucléaire algérienne en Afrique du nord et en Méditerranée occidentale, par le fait que l’oligarchie militaire, principal acteur dans le processus décisionnel politique du pays, «partage des vues similaires avec l’Iran, en visant à compléter le cycle du combustible nucléaire».
Cependant cette démarche est entourée d’une discrétion absolue selon le CCC qui explique pourquoi l’Algérie représente un risque de prolifération nucléaire à l’avenir.
L’institut de recherché américain rappelle à ce titre que :
– L’Algérie a signé des accords nucléaires secrets avec la Chine et l’Argentine, pour avoir accès à la technologie nucléaire avancée.
– L’AIEA a révélé l’existence en Algérie, de trois kilogrammes d’uranium enrichi, qui n’avaient pas été déclaré par Alger.
– L’Algérie a adhéré au Traité international de Non Prolifération, seulement une dizaine d’années après la signature de son accord secret avec la Chine et l’Argentine.
– L’Algérie a accès à d’importantes quantités d’uranium, et a accès à plus de 50 kg de Pu à travers son réacteur civil à Es Salam.
– Depuis décembre 2007, la France a accordé à l’Algérie une aide technologique importante, dans les domaines de la recherche nucléaire, de la production d’électricité nucléaire, la prospection et l’exploitation des gisements d’uranium.
L’Algérie est par conséquent, un pays à très haut risque sécuritaire. Le pouvoir politique y est chancelant. L’économie mono-rentière est en tarissement.
L’Algérie est depuis les années 90, l’un des plus gros producteurs de terroristes dans le monde et les principaux groupes terroristes en Afrique du nord, dans le Sahel et dans le Sahara sont algériens, relève le CCC qui met en garde contre le risque de voir des armes nucléaires en Algérie passer entre les mains des groupes extrémistes comme AQMI.