Le président du Liberia George Weah a annoncé lundi, dans un discours à la nation, un ensemble de mesures monétaires et fiscales en vue de lutter contre l’inflation dans le pays, qui serait passée de 17% en février à 21% actuellement.
Parmi ces mesures, l’ancienne star du football veut s’attaquer à la chute du dollar libérien face au dollar américain. Il a fait savoir que, dans les prochaines semaines, «une injection immédiate dans l‘économie, par la Banque centrale libérienne, de 25 millions de dollars américains » sera effectuée, « afin d‘éponger la liquidité excessive de dollars libériens ».
Dans ce même cadre, les autorités prévoient un renforment des pouvoirs de la Banque centrale pour mieux superviser les bureaux de change et mieux contrôler les banques, et des initiatives pour encourager le recours au système bancaire et aux instruments financiers.
Notons que ce lundi, un dollar américain s’échangeait à quelque 160 dollars libériens alors qu’il y a une année environ, le taux était d’un dollar américain pour 100 dollars libériens.
En succédant en janvier 2018, à Ellen Johnson Sirleaf à la tête du Liberia, l’ancien footballeur avait promis, entre autres, de lutter contre la corruption, rendre l’école gratuite, développer les infrastructures et le système de santé.
Dans son discours de ce lundi, le président a indiqué que son plan de développement stratégique, destiné en particulier à combattre la pauvreté, serait bientôt présenté publiquement.
Le Liberia, pays d’Afrique de l’Ouest qui fait partie des Etats les plus pauvres du monde, dispose d’un potentiel important de ressources naturelles (diamant, palmiers à huile, hévéa qui est un arbre à caoutchouc, café, cacao…).
Mais l’économie du pays a encore du mal à se relever de 14 années de guerre civile et des conséquences de l’épidémie d’Ebola (2014 – 2016) et de la baisse des cours des matières premières (minerai de fer et caoutchouc).
Après plusieurs années de forte croissance (15,7% en 2007 puis 8,1% par an entre 2011 et 2013), celle-ci a chuté à 0,7% avant d’être nulle en 2015, et une légère reprise de 1,2% en 2016. Les infrastructures de base sont encore à reconstruire.