Le front Polisario semble avoir été complètement désarçonné par la décision d’adaptation par l’Union européenne de son accord d’association avec le Maroc en y incluant le Sahara occidental.
Cette décision a été adoptée lors d’une réunion hier lundi à Bruxelles, du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne (UE).
Les ministres ont demandé au Parlement européen d’approuver cette décision dans les meilleurs délais, afin de permettre à l’UE «de continuer à revigorer son partenariat avec le Maroc et montrer la voie à suivre pour l’accord de pêche entre les deux partenaires dans les mois à venir».
Réagissant à cette décision, le Front Polisario a appelé «le Parlement européen à assumer toutes ses responsabilités» et à rejeter cette proposition de la Commission qu’il juge «illégale».
«Le Parlement, organe démocratique, est un représentant institutionnel du droit, et doit condamner la dérive de la Commission», ajoute dans un communiqué la direction du Polisario qui menace d’attaquer cette décision devant la cour de justice européenne (CJUE) par l’entremise de ses avocats européens gracieusement rémunérés par les pétrodollars de l’Etat algérien, son principal soutien.
Néanmoins, les dirigeants du Polisario semblent avoir la mémoire courte, oubliant que dans ses précédents arrêts notamment de 2016 et de 2018, la CJUE avait considéré que le Polisario «n’est pas l’unique représentant légitime» des populations du Sahara Occidental et n’avait pas par conséquent, la légitimité de défendre leurs intérêts ou de déposer un recours visant l’annulation des accords conclus entre l’UE et le Maroc.
Pour Bruxelles, la décision adoptée ce lundi est conforme à la décision de la CJUE sur l’accord de libéralisation des produits agricoles et qui exigeait dans son arrêt du 21 décembre 2016, que l’extension des préférences tarifaires aux produits issus du Sahara marocain soit mentionnée dans l’accord d’association.
Le front Polisario devrait se rendre à l’évidence qu’il est complètement cuit sur l’échiquier de l’Union européenne qui semble avoir fait son choix entre l’Etat souverain du Maroc et une entité qui cherche en vain depuis plus de quarante ans, une reconnaissance et une légitimé internationale qu’elle n’a jamais obtenu à l’Onu ou ailleurs.