Le chef d’état-major général des armées au Burkina Faso a annoncé que les unités du Groupement des Forces Anti-Terroristes (GFAT) ont mené des opérations sur la frontière nord du pays depuis le 8 juillet 2018, et interpellé une centaine de personnes dont 60 suspects ont été remis aux services d’investigation de la gendarmerie.
Dans son communiqué, l’état-major explique que le Groupement des Forces a conduit des missions de reconnaissance et mené des actions de bouclages et de fouilles dans des zones suspectes.
Ses opérations, «menées avec l’appui des forces aériennes, ont permis le démantèlement de bases terroristes et l’interpellation d’une centaine d’individus suspects», ainsi que la saisie des matériaux entrant dans la confection d’engins explosifs improvisés et des produits de contrebande.
Les forces armées nationales auraient enregistré trois blessés au cours des opérations qui ont duré une dizaine de jours. Le chef d’état-major général a salué «le professionnalisme et la détermination des troupes engagées qui opèrent dans le strict respect du Droit international humanitaire et des droits de l’homme».
Rappelons qu’en mai dernier, l’ONG Human Rigth Watch avait dénoncé des exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires et de mauvais traitements sur les populations locales dans le cadre des opérations anti-terroristes au Burkina Faso.
Le Burkina fait face à des attaques de nature terroriste depuis trois années, particulièrement dans la partie nord frontalière avec le Mali, où plusieurs enlèvements sont également perpétrés par des individus armés.
Le chef d’état-major a exhorté les populations à soutenir les Forces armées nationales dans leurs missions de protection des personnes et des biens.