Le Fonds monétaire international (FMI) accordera une enveloppe de 49 millions de dollars au Tchad, destinée à financer les réformes économiques dans le pays, selon un communiqué de l’institution financière rendu public en fin de semaine passée.
Justifiant ce nouveau décaissement qui entre dans le cadre d’une facilité élargie de crédit (FEC) de 312,1 millions de dollars, accordée en 2017, le FMI explique que « les résultats obtenus dans le cadre du programme soutenu par la FEC ont été satisfaisants, ce qui témoigne d’un engagement ferme des autorités à l’égard des objectifs du programme ».
L’institution de Bretton Woods encourage les autorités de Ndjamena de poursuivre les réformes engagées en vue d’alléger le fardeau de la dette et de favoriser l’amélioration de la croissance économique.
Soulignons qu’une réunion de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), tenue la semaine dernière à Ndjamena, a salué également la réalisation des réformes économiques visant à redresser les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). La sous-région est constituée du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République de Centrafrique et du Tchad.
Les réformes mises en place par le gouvernement tchadien ont récemment été critiquées par Amnesty international qui, dans un rapport, a alerté sur les conséquences de fortes restrictions budgétaires, réalisées dans les domaines de la santé et de l’éducation.
L’ONG a accusé « les autorités tchadiennes et les institutions financières internationales qui les conseillent » d’avoir « systématiquement fermé les yeux sur les conséquences catastrophiques des mesures d’austérité adoptées ».
Mais Ndjamena a qualifié le contenu du rapport d’« informations partisanes et truffées d’accusations graves de nature à saper les efforts menés par le gouvernement tchadien dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance ».
Le Tchad fait face, depuis 2015, aux conséquences de la baisse des cours du pétrole sur son économie. Le pays a bénéficié d’une aide du FMI accompagnée de recommandations, dont la réduction de la masse salariale et la diversification de l’économie.