La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) poursuit son soutien vis-à-vis de la Guinée-Bissau, cet Etat ouest-africain qui traverse une crise politique depuis 2015.
L’organisation a annoncé, mardi dans un communiqué, une aide de deux millions de dollars pour soutenir les élections législatives dans ce pays prévues pour le 18 novembre prochain. La décision a été prise lors de la 53e session de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement ouest-africains, tenue fin juillet à Lomé (capitale togolaise).
Dans la foulée, la CEDEAO, réconfortée par les dernières avancées réalisées par la Guinée-Bissau ces derniers mois, a aussi décidé de lever ses sanctions prises à l’encontre de certains acteurs politiques, dans l’objectif de décrisper l’environnement politique.
« Saluant les progrès réalisés depuis le sommet du 14 avril 2018, la conférence décide de lever les sanctions prises à l’encontre de certains acteurs politiques », précise le communiqué. Ces sanctions, intervenues en février dernier, concernaient l’interdiction de voyager au sein de l’espace communautaire et le gel des comptes bancaires pour 19 personnalités dont des députés et des proches du président bissau-guinéen, José Mário Vaz.
L’organisation a exhorté la communauté internationale d’apporter aussi son soutien dans ce processus électoral qui traîne encore le pas. Pékin a déjà annoncé l’envoi d’émissaires.
L’appui financier de la CEDEAO s’ajoute à la somme d’un million de dollar promise également par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les deux partenaires espèrent, avec leur aide, voir s’accélérer le processus électoral pour respecter la date déjà arrêtée.
L’organisation des élections législatives est un des 10 points prévus dans les Accords de Conakry adoptés fin 2016 pour mettre un terme la crise politique en Guinée-Bissau.