Le président sortant au Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa a été élu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 30 juillet, avec 50,8% des suffrages, selon les chiffres communiqués ce vendredi par la commission électorale au cours d’une conférence de presse.
« Par conséquent, Emmerson Mnangagwa Dambudzo du parti de la ZANU-PF est déclaré président élu de la République du Zimbabwe, à compter du 3 août », a conclu la présidente de la commission électorale, Priscilla Chi Gumba, après l’annonce des résultats, sous quelques acclamations.
Son principal rival du président sortant, Nelson Chamisa, leader de l’opposition a, lui, obtenu 44,3% des voix. Son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a contesté ces résultats qu’il a qualifiés de « faux chiffres ».
Avant la proclamation des résultats, Chamisa avait déclaré avoir remporté le scrutin. Il devrait tenir un point de presse ce vendredi pour informer sur la démarche qu’entreprendra sa formation. La saisie de la justice serait déjà de mise.
Mnangagwa, 75 ans, restera donc à la commande, après avoir dirigé le pays quelques mois, suite à la démission forcée, en novembre 2017, de Robert Mugabe qui a régné sur le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980. Soulignons que le parti au pouvoir, la Zanu PF, a emporté également les législatives.
« Merci Zimbabwe (…). C’est un nouveau départ. Unissons-nous dans la paix, l’unité et l’amour et ensemble construisons un nouveau Zimbabwe pour tous », a exhorté Mnangagwa sur son compte twitter, ajoutant que, « même si nous avons été divisés pendant les élections, nous sommes unis dans nos rêves ».
Pour rappel, l’ancien président Mugabe, encore mécontent du fait d’être écarté du pouvoir, a souhaité, à la veille des élections, la défaite à Emmerson Mnangagwa et à la Zanu PF dont il est d’ailleurs le fondateur. Mais il n’a pas obtenu gain de cause.