Après avoir résisté à la destitution engagée à son encontre par son parti, l’Alliance Démocratique (DA), la maire de la grande ville du CAP en Afrique du Sud, Patricia de Lille, a finalement déposé sa lettre de démission qui prendra effet le 31 octobre prochain.
Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche au Cap, Patricia de Lille a tenu à prouver, une énième fois, son innocence face aux accusations dont elle fait l’objet de la part de sa formation politique, le principal parti de l’opposition en Afrique du Sud. «J’ai toujours dit que j’étais innocente et les accusations contre moi n’ont jamais été prouvées», a-t-elle martelé.
« Je vais désormais pouvoir poursuivre ma vie et consacrer plus de temps à la raison qui m’a fait accepter le poste de maire au départ : construire une ville meilleure, un pays meilleur, proposer une alternative à l’ANC (Congrès national africain, au pouvoir) et être sûre qu’on sauve le pays », a fait savoir De Lille aux côtés du patron du parti, Mmusi Maimane.
En mai passé, DA avait destitué de ses fonctions la maire du Cap, au poste depuis juin 2011, pour « faute professionnelle » et pour « avoir manqué à son devoir ». Elle était critiquée pour sa gestion de la sécheresse historique qui frappait le Cap depuis trois ans et accusée de corruption, de népotisme et d’autoritarisme.
La maire avait saisi la justice « afin de défendre (son) intégrité », estimant que la décision de son parti était « injuste » et « anticonstitutionnelle ».
Sa démission devrait mettre fin à son conflit avec DA qui dure depuis plusieurs mois. Le parti qui a renoncé aux sanctions disciplinaires contre Patricia de Lille désignera un nouveau maire. Il est question pour DA de redorer son image avant les élections générales de 2019 dans le pays.