Les 18 candidats de l’opposition malienne qui continue à décrier les fraudes au premier tour de la présidentielle organisé le 29 juillet dernier, ont dénoncé lors d’un point de presse lundi à Bamako, un «coup d’Etat électoral», alors que le second tour est prévu pour dimanche 12 août.
Ces opposants ont également demandé la démission du ministre malien de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, chargé de l’organisation du scrutin.
«A l’école, lorsque vous faites une composition pour évaluer votre niveau, l’enseignant vous donne votre moyenne générale, mais pas les notes que vous avez eues pour chaque matière sur laquelle vous êtes évalué. Mais si l’enseignant se limite à vous donner seulement la moyenne et refuse de vous montrer les notes qui constituent cette moyenne, c’est qu’il y a un problème quelque part…», a commenté un des animateurs du point de presse.
Selon les résultats du premier tour qui avaient été communiqués par Mohamed Ag Erlaf, et qui devraient être confirmés ou infirmés ce mercredi 8 août par la Cour constitutionnelle, le second tour opposera le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, au chef de l’opposition, Soumaïla Cissé.
En tout cas, les résultats sont loin de faire l’unanimité et l’opposition tient à être éclairée avant la tenue du second tour. Elle parle de «fraudes massives» et d’un scrutin qui n’est autre qu’une «mascarade».
Dans une précédente déclaration, l’opposition avait demandé la publication des résultats, bureau de vote par bureau de vote, et la liste de tous les bureaux où le vote n’a pas pu avoir lieu en raison des violences ainsi qu’un recomptage des voix. Le collectif des candidats de l’opposition a appelé à manifester ce mardi pour faire entendre sa voix.
«Chaque candidat a les procès-verbaux des bureaux de vote. Qu’ils fassent la comparaison et, s’ils trouvent des anomalies, qu’ils viennent nous les signaler», a rétorqué un responsable au sein du ministère de l’Administration territoriale.