Cinq soldats kenyans ont péri ce mercredi dans l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule dans le comté de Lamu, à l’est du Kenya, selon des sources policières.
Le camion de l’armée a roulé sur un engin explosif improvisé et a été gravement endommagé, a précisé un haut responsable de la police de Lamu. Six autres soldats ont été blessés.
L’attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens Shebabs. Ce qui ne pouvait en être autrement pour les autorités qui ont déjà reconnu le mode opératoire de ce groupe terroriste.
Le Kenya subi des représailles de la part des Shebabs en raison de la présence de ses troupes au sein de la Force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) qui combat les jihadistes. L’attaque la plus meurtrière connue par le pays est celle intervenue à l’université de Garissa, le 2 avril 2015. Elle avait ciblé les étudiants de la ville et fait 152 morts parmi lesquels 142 étudiants, 3 policiers et 3 militaires.
Forte de 20.000 hommes, l’AMISOM avait réussi à chasser, en 2011, les Shebabs de Mogadiscio, la capitale somalienne. Toutefois, des zones rurales où ils ont trouvé refuge, ces terroristes continuent à faire parler d’eux par leurs violences meurtrières.
Les Shebabs, affiliés à Al-Qaïda, cherchent à renverser le gouvernement fédéral somalien, qui est soutenu par la communauté internationale, et à imposer la charia. Ces derniers mois, l’armée américaine mène des raids aériens contre la secte islamiste qui enregistre la mort de plusieurs combattants dans ses rangs.
Le président somalien actuel, Mohamed Abdullahi Mohamed, a fait de la lutte contre ce groupe une des priorités de son mandat.