Les groupes armés opérant en République centrafricaine (RCA) ont demandé à l’Union africaine (UA) une amnistie générale pour leur militants et leurs leaders, dans le cadre d’un accord en vue d’un retour à la paix dans le pays en proie à une crise politique depuis 2012.
Un groupe d’experts de l’UA, soutenu par l’ONU et les principaux partenaires de la RCA, joue, en effet, la médiation entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, et a déjà rencontré séparément les représentants des deux parties.
L’amnistie générale fait partie des 97 revendications que les groupes armés ont communiquées comme préalables pour la signature d’un accord de paix avec les autorités.
Le partage des pouvoirs et un gouvernement d’union nationale, la construction de routes, la restructuration de l’armée, ou encore la révision des accords de coopération militaire entre la RCA et la Russie sont autant de réclamations reçues par l’UA des groupes armés qui exigeraient également la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Du côté des autorités de Gangui, la mesure d’amnistier les auteurs des crimes ne passe pas à priori. D’ailleurs, la Cour pénale spéciale (CPS) qui a été créée pour juger les crimes commis en Centrafrique depuis 2003, a démarré ses travaux. La tâche ne s’annonce donc pas facile pour les experts de l’UA.
Récemment, la presse locale a fait part de l’organisation de pourparlers inter-centrafricains parallèlement à Khartoum, la capitale soudanaise, une information démentie mercredi par le ministre centrafricain de la Communication et des Médias, Ange-Maxime Kazagui, réitérant la position du gouvernement qui est celle de soutenir uniquement l’initiative de l’UA.
Depuis le début de la crise, de nombreuses tentatives de médiations ont eu lieu sans succès, avec à l’affiche sept accords de paix signés, mais aucun n’a donné lieu à un retour au calme.
Les groupes armés contrôlent une bonne du territoire national. Ils ont ipso facto la main mise sur les ressources que regorgent les zones occupées.