Des militants du mouvement citoyen la Lucha, en République démocratique du Congo (RDC), ont déposé ce jeudi 30 août des urnes en carton et des bulletins de vote en papier devant le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, pour protester contre l’usage des machines à voter prévu lors des élections générales de décembre prochain en RDC.
Pour ce mouvement de la société civile qui a obtenu l’autorisation de manifester, il s’agit d’une action symbolique qui « vise à interpeller la CENI afin qu’elle renonce à l’utilisation hautement controversée de la machine à voter pour revenir au système plus classique et plus sûr des urnes et des bulletins de vote papier », selon Emmanuel Binyenye, un militant de la Lucha.
Les machines à voter continuent d’être dénoncées par l’opposition congolaise, la société civile, voire par la communauté internationale qui tous craignent de voir ces outils servir de moyen de tricherie pour la majorité présidentielle.
Mais la CENI et les autorités en général ne sont pas de cet avis. D’ailleurs, Le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, serait actuellement à Séoul où il devrait récupérer quelque 70 000 machines à voter déjà disponibles et prêtes à être expédiées vers Kinshasa, d’après une annonce faite jeudi par le vice-président de la CENI, Norbert Basengezi.
« Depuis avril 2018, 1200 machines à voter sont à l’intérieur du pays dans le cadre de la sensibilisation des électeurs. Pendant 4 mois, aucune n’est tombée en panne », a tenu à rassurer Basengezi.
Ce responsable a annoncé également que 1200 nouveaux agents seront engagés par la CENI pour travailler dans la sensibilisation sur l’usage de cet outil. Les personnes âgées ou celles ne sachant pas lire se feront assistées, conformément à l’article 58 de la loi électorale, a précisé le vice-président.