Une attaque menée jeudi dernier, contre une base militaire de Zari, au nord-est du Nigeria, perpétrée par la secte islamiste Boko Haram, s’est soldée par la mort d’une trentaine de soldats, selon les informations communiquées par des sources militaires ce samedi 1er septembre.
«Nous avons perdu au moins trente hommes dans des combats avec des terroristes de Boko Haram qui ont attaqué nos troupes à Zari vers 16 heures jeudi», a confié un officier sous couvert de l’anonymat.
Ce dernier a expliqué aussi que «les insurgés sont arrivés en grand nombre dans des camions et transportaient des armes lourdes» engageant «des soldats dans une bataille qui a duré une heure», ajoutant que «leur force de frappe a été si puissante que les troupes ont été contraintes de se replier temporairement avant l’arrivée des renforts» terrestres et aériens. Mais les terroristes auraient également subi de lourdes pertes suite au bombardement lancé par l’armée.
Plusieurs observateurs estiment que ces armes lourdes détenues par le groupe terroriste Boko Haram ont été acquises lors de précédentes attaques contre l’armée nigériane. Les soldats sont de plus en plus ciblés par les attaques terroristes.
Alors que Boko Haram est continuellement considéré comme affaibli par les autorités nigérianes, la secte revient en force depuis quelques semaines dans le nord-est du pays.
Entre juillet et début août, une trentaine de militaires ont perdu la vie dans des attentats dans l’Etat de Borno et des dizaines également dans l’Etat de Yobe. Au total, la dernière attaque est la quatrième du genre en l’espace de deux mois.
Zari est située à 27 km de la ville de Damasak, à la frontière avec la République du Niger, une zone sous l’emprise de Boko Haram. Ces violences ne font qu’affaiblir la candidature du président Muhammadu Buhari qui avait promis d’anéantir le groupe au cours de son mandat qui tend vers la fin. Le chef de l’Etat est candidat à sa propre succession pour un deuxième mandat.