Après l’entrée en récession technique officiellement proclamée mardi dernier, par l’Afrique du Sud, l’agence de notation Moody’s a réduit ce jeudi, de moitié ses prévisions de croissance économique pour cette année 2018.
Alors que, précédemment, Moody’s s’attendait une croissance de 1,5%, désormais l’agence table sur un taux oscillant entre 0,7% à 1% cette année.
Une annonce qui ne fait qu’assombrir l’image de l’Afrique du Sud, alors que le nouveau président Cyril Ramaphosa avait promis à son élection, de faire en sorte que son pays puisse regagner la confiance des investisseurs étrangers qui semblent être déçus par la politique de l’ancien régime, et de relancer l’économie du pays qui a enregistré plusieurs années de stagnation.
Selon l’Office sud-africain de la statistique (StatsSA), la chute du PIB, qui a provoqué la récession, serait due à un « recul de l’activité dans les secteurs de l’agriculture, du transport, du commerce et des industries manufacturières et publiques ».
Moody’s estime que la « performance économique plus faible que prévu » de l’Afrique du Sud, « s’ajoute aux défis de politiques budgétaire et monétaire posés par la dépréciation du rand contre le dollar depuis le début de l’année en cours ».
L’agence a annoncé aussi qu’elle évaluera le risque souverain de l’Afrique du Sud, le 12 octobre prochain. D’aucuns attendent, dans les marchés financiers, la décision de Moody’s qui, en mars dernier, avait confirmé la note « Baa3 » pour l’économie la plus industrialisée du continent africain, tout en réévaluant sa perspective de négative à stable.
Cette note financière d’un cran au-dessus de la catégorie spéculative était un encouragement pour Ramaphosa, un mois après le départ de son prédécesseur Jacob Zuma.