Le président sortant de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina a démissionné vendredi, pour se consacrer à sa campagne en prévision de l’élection présidentielle du 7 novembre prochain.
Il a été remplacé par Rivo Rakotovao qui assurera conformément à la Constitution, la présidence par intérim, jusqu’à l’élection du nouveau locataire d’Iavoloha. Selon la presse locale, la passation de pouvoir entre les deux hommes pourrait intervenir ce lundi 10 septembre.
L’opposition, non surprise par la position actuelle de Rakotovao, a toujours accusé Rajoanarimampianina et le parti au pouvoir, le HVM, d’avoir initié une manœuvre politique qui aboutirait à ce résultat. Le nouveau président fait partie du cercle très proche de son prédécesseur. Il occupait la fonction de président du Sénat, après avoir servi successivement, en quelques mois, comme conseiller spécial et ministre.
Certains observateurs pensent d’ailleurs que Rakotovao sera téléguidé par le président sortant ne serait-ce qu’en matière électorale. Déjà, il est confronté à la demande d’un report de l’élection formulée par huit candidats à l’élection présidentielle peu avant la démission de Rajaonarimampianina.
Compte tenu, entre autres, du climat politique actuel inopportun, ces candidats réclament l’annulation du scrutin et la mise en place d’une période de transition.
L’un de ces prétendants a aussi déposé auprès du Conseil d’Etat une requête en annulation du décret de convocation des électeurs. L’institution devrait trancher sur cette demande ce mardi.
Mais les autres candidats, dont les anciens chefs d’Etat, Andry Rajoelina (2009-2014) et Marc Ravalomanana (2002-2009), ne sont pas favorables à un quelconque report de l’élection. Certains de ces candidats seraient d’ailleurs en précampagne, depuis des jours. La tâche ne s’annonce pas ainsi facile pour le nouveau président.
Rajaonarimampianina, candidat à propre succession pour un deuxième mandat, affrontera au total une trentaine d’adversaires.