L’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade est contre toute voix qui voudrait remettre en cause la candidature de son fils Karim Wade présentée sous l’étiquette du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle de février 2019.
Wade père a qualifié de «coup de poignard» et de «trahison», la proposition de Madicke Niang, un cadre du PDS, de réfléchir à un «plan B » en raison des obstacles auxquels est confronté Karim Wade.
«Compte tenu des relations que nous avions entre nous, j’étais en droit de penser qu’il n’aurait jamais choisi la forme du coup de poignard dans le dos», a martelé Abdoulaye Wade dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi.
L’ex-ministre Karim Wade qui vit en exil au Qatar après avoir purgé trente-huit mois de prison dans son pays avant d’être gracié par le président Macky Sall. Mais, il a été exclu des listes électorales pour avoir été condamné par la justice, conformément à l’article L31 du code électoral. Or, l’inscription sur ces listes est désormais obligatoire pour être candidat à la présidence.
Dernièrement, la Cour suprême s’est dite incompétente pour statuer sur son recours introduit après le rejet de son inscription par la direction générale des élections.
Mais pour l’ex-président Wade, il est hors de question de parler d’un «plan B» au sein du PDS. «Nous contraindrons Macky à respecter le choix de notre parti», a-t-il martelé, affirmant être convaincu que c’est le président Macky Sall qui est responsable de la situation que traverse son fils.
Wade a demandé à l’adresse des militants de «resserrer les rangs au sein de notre grand parti, dernier espoir des Sénégalais pour redresser notre pays».
L’ancien ministre de la Justice, Madicke Niang, avait adressé, début septembre, une correspondance «confidentielle» à l’ex-chef de l’Etat dans laquelle il invitait celui-ci à une seconde option en vue de sortir le parti de l’impasse. Niang a regretté que son intention ait contrarié le patron du parti.
En tout cas, la formation politique a tout intérêt à s’accorder sur celui qui défendra ses couleurs, à cinq mois de l’élection présidentielle. Selon des observateurs, cette question agite ce premier parti d’opposition au Sénégal depuis quelques mois.
Une autre lettre, signée par quelques ténors du parti, aurait également été envoyée à Abdoulaye Wade sollicitant « une discussion stratégique sur la présidentielle du 24 février 2019 » après le rejet par la Cour suprême du recours de Karim Wade.