Le Parlement britannique semble largement favorable à la reconnaissance d’un Etat palestinien au grand dam des autorités de Tel-Aviv.
Une motion déposée par le député travailliste (opposition), Grahame Morris pour demander au gouvernement de David Cameroun, de reconnaître la Palestine en tant qu’Etat, a été adoptée presque à l’unanimité, lundi 13 octobre.
Pour les observateurs à Londres, cette reconnaissance ne changera pas la position officielle du gouvernement britannique sur le sujet, mais portera une valeur symbolique pour les Palestiniens qui sont à la recherche d’une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien.
La motion à caractère non contraignant, a été approuvée par 274 voix pour et 12 voix contre. Elle appelle l’exécutif britannique à « reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël » à titre de « contribution pour assurer une solution négociée consacrant deux Etats » dans cette région.
« Ce vote a pour but d’encourager les Palestiniens qui ont suivi le chemin de la diplomatie et la non-violence pendant plus de 20 ans à poursuivre le chemin de la coopération qui mènera à une paix durable et juste », a déclaré le député Grahame Morris.
En revanche, David Cameroun s’est abstenu, du moins pour le moment, de se prononcer sur les résultats du vote de la motion.
A l’ouverture des débats lundi après-midi, un porte-parole du Premier ministre a d’emblée prévenu que la position du gouvernement « est très claire et ne va pas changer » et quelle que soit l’issue du vote « la politique étrangère du pays ne sera pas affectée ».
La Grande-Bretagne ne reconnaît pas officiellement la Palestine en tant qu’Etat, mais assure qu’elle pourrait le faire à tout moment si elle jugeait que cela pouvait soutenir le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens.
Par ailleurs, l’opération du vote a été suivie de près par les autorités palestiniennes et israéliennes, qui essaient chacun de son côté, à évaluer la prédisposition des pays européens à reconnaître l’existence d’un Etat palestinien.
Le vote du parlement britannique, intervient au moment où le nouveau gouvernement de centre-gauche en Suède se prépare à reconnaître officiellement l’Etat Palestinien.
Du côté israélien, c’est un coup dur infligé par les députés britanniques au gouvernement Netanyahu qui y voit un soutien de taille aux autorités palestiniennes.