Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance de 4,3% en République centrafricaine (RCA) pour cette année 2018, ont indiqué, ce week-end dans un communiqué de presse, les experts de l’institution financière, a l’issue de leur séjour à Bangui du 7 au 14 septembre dernier.
Lors de sa visite de travail, la mission du FMI s’est attelée à examiner l’évolution récente de l’économie centrafricaine, ainsi que la mise en œuvre des réformes préconisées par le FMI dans le cadre de son programme d’assistance technique et financière accordé au pays en 2016.
Les experts se disent globalement satisfaits. Selon eux, l’économie du pays afficherait une bonne dynamique de croissance en dépit des violences intercommunautaires que connaît le pays depuis 2013. Ces performances devraient d’ailleurs se poursuivre les prochaines années, selon leurs prévisions.
La RCA s’est enlisée dans un conflit interethnique interminable malgré de multiples accords de cessation des hostilités et autres tentatives visant à mettre fin au conflit.
Le président Faustin Archange Touadéra, dont l’élection était un espoir pour parvenir à la fin des violences, a toujours du mal à reprendre le contrôle de certaines zones du pays où les groupes armés font la loi. Certaines voix se seraient déjà levées pour remettre en cause sa capacité à ramener la paix dans le pays.
Les conclusions des experts du FMI sont ainsi un signe d’encouragement pour le chef de l’Etat et son gouvernement. L’institution de Bretton Woods a tout de même interpellé les autorités centrafricaines sur la nécessité de renforcer la mobilisation des recettes publiques, qui passe, entre autres, par la lutte contre la fraude et le renforcement de la transparence.
Concernant la Loi des finances 2019, «l’équipe des services du FMI et les autorités de Bangui ont examiné les grandes orientations» du projet de Loi, «en mettant l’accent sur l’accélération de la mobilisation des recettes intérieures, la consolidation du Compte unique du Trésor, le renforcement de la gestion des finances publiques et l’accroissement des dépenses sociales», précise le communiqué.