Le gouvernement rwandais a licencié 230 agents de la Police nationale, dont 97 sous-officiers et 13 officiers, qui auraient commis des «fautes graves».
Les autres auraient agents licenciés ont des grades inférieurs à celui de sous-officier, alors que neuf sous-officiers ont échappé au licenciement pour des raisons de santé.
Toujours, selon les explications fournies autour de ces renvois, les policiers concernés sont accusés pour la plupart d’avoir violé le code de conduite de la police. Certains auraient écopé des peines qui vont au delà de six mois d’emprisonnement pour avoir commis des infractions pénales.
Or la loi au Rwanda exclut des effectifs de la police toute personne qui purge une suspension de plus de quatre mois ou qui est condamnée à une peine supérieure à six mois.
Cet épisode rappelle un autre licenciement en masse intervenu en février 2017, date à laquelle près de 200 policiers rwandais avaient été congédiés parce qu’ils étaient impliqués dans des affaires de corruption.
Le porte-parole de la police, Theos Badege, avait déclaré à cette occasion qu’il n’y avait aucune pitié envers les agents corrompus et le sort de ces policiers devait servir d’exemple à leurs collègues et d’autres fonctionnaires de l’Etat.
L’ONG Transparency International avait salué ce geste par la voix de sa représentante à Kigali, Marie-Immaculée Ingabire, qui avait affirmé qu’«on apprécie beaucoup parce que justement cela montre la volonté politique de lutter contre la corruption. Il n’y a pas d’autres indicateurs en fait pour mesurer la volonté politique. Ce sont des actes comme celui-là ».
Le Rwanda est classé dans la liste des pays les moins corrompus d’Afrique par Transparency International qui témoigne, dans son rapport 2017, que depuis quelques années, le Rwanda a pris des mesures concrètes pour lutter contre la corruption.