Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila a réitéré l’exigence de son gouvernement, de retirer la mission onusienne (MONUSCO) du territoire congolais, dans son discours prononcé ce mardi 25 septembre devant la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York.
«Vingt ans après le déploiement des forces onusiennes dans mon pays, et en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale», a-t-il déclaré.
Pour le dirigeant congolais, la RDC qui était encore «confinée il y a quelques années au rang d’Etat failli, affiche aujourd’hui des ambitions d’émergence incontestable tant les signaux économiques, sécuritaires et politiques sont encourageants».
Pourtant, il y a trois mois environ, la chef de la MONUSCO, Leila Zerrougui, affirmait que l’instabilité de la RDC donne encore à la mission (forte de 17.000 hommes) la possibilité de rester dans ce pays.
Le chef de l’Etat congolais a dénoncé aussi les ingérences de certains gouvernements membres de l’ONU dans le processus électoral en cours dans son pays.
«Nous ne saurons pas faire de l’ONU une organisation pour tous si l’ingérence caractérisée de certains gouvernements dans les affaires relevant, sans aucun doute, de la politique intérieure des Etats, en violation des règles qui la régissent, est dangereusement tolérée, sinon banalisée» a interpellé Kabila, ajoutant que son pays s’opposait «à toute ingérence dans le processus électoral en cours» et s’engageait à «financer l’entièreté de ses coûts opérationnels» des élections du 23 décembre prochain.
Devant l’ONU, Kabila a réaffirmé « le caractère irréversible de la tenue des élections à la fin de l’année », en dépit des défis encore énormes. Il a promis que « tout sera mis en œuvre pour garantir le caractère apaisé et crédible du scrutin ».
Un des opposants congolais, Moïse Katumbi, réagissant au discours de Kabila, a fait savoir que « Kabila travestit la vérité, mais le peuple, l’opposition, la société civile et les partenaires connaissent le niveau d’insécurité en RDC, l’absence d’avancées du processus électoral, la triche qui se prépare».