Les autorités au Mozambique affirment avoir bien cadenassé les portes aux fraudeurs à l’occasion des élections présidentielles, législatives et provinciales.
Quelque onze millions d’électeurs sont attendus demain mercredi, dans les bureaux de vote, pour choisir leurs candidats préférés.
Afin de réduire les tentatives de fraudes au long des opérations du vote et de dépouillement des bulletins de vote, le gouvernement a prévu la mobilisation de pas moins de 5 000 observateurs nationaux et internationaux pour contrôler le bon déroulement du scrutin dans les quelque 17 000 bureaux de vote répartis dans le pays.
Ces cinquièmes élections générales depuis la fin de la guerre civile (1976-1992) ont vu, pendant les premières semaines de la campagne présidentielle, une recrudescence inquiétante de la violence et du nombre des incidents entre les adhérents des différents partis politiques en lice pour ce scrutin.
En dépit du dispositif sécuritaire mis en place par les autorités, plusieurs échauffourées ont eu lieu dans de nombreuses villes du Mozambique. Les récents affrontements entre les partisans du parti au pouvoir, le Front de Libération du Mozambique(Frelimo) et les militants de l’opposition ont fait 23 blessés dimanche à Nampula, dans le nord du pays.
Au pouvoir depuis 39 ans, le Frelimo dispose d’un grand effectif de fervents partisans. Toutefois, le porte-parole de la Commission Nationale Electorale (CNE), Paolo Cuinica, promet un scrutin différent des précédents. Selon lui, les partis politiques sont prêts à accepter pour la première fois, le résultat des urnes en raison des nombreuses mesures de transparence politiques arrêtées en commun par les formations de la majorité et celles de l’opposition.
Malgré une nette avancée, selon les sondages d’opinion, du parti de la Résistance Nationale Mozambicaine (Renamo) et la progression spectaculaire du Mouvement Démocratique du Mozambique (MDM), nombreux sont les spécialistes qui estiment que ce suffrage sera remporté, encore une fois, par le Frelimo.
Afin de mettre fin aux violences qui durent depuis 2012 entre les différents mouvements politiques, un accord a été signé en août dernier pour, entre autres, intégrer dans les bureaux de vote, un représentant de chaque parti majoritaire. D’autre part, les leaders des formations politiques toute tendance confondue, ont promis de respecter le choix des électeurs sans inciter après la publication des résultats, à de nouvelles violences dans le pays.