Les Etats-Unis devraient augmenter de façon significative leur contribution à la force anti-jihadiste du G5 Sahel, selon les propos rapportés par la ministre française des Armées, Florence Parly, qui a reçu le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, en visite à Paris.
«L’aide que les Etats-Unis ont l’intention d’apporter à la force conjointe du G5 Sahel serait très significativement augmentée par rapport à ce qui avait été initialement prévu», a déclaré Mattis lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec Florence Parly, mercredi à Paris.
Lors de cette conférence de presse, la ministre française a relevé la nécessité que la force conjointe du G5 Sahel soit équipée pour devenir opérationnelle et encouragé le renforcement du soutien financier américain.
Jusqu’ici, Washington avait promis une aide de 60 millions de dollars à la force G5 Sahel, mais sous la forme d’une aide bilatérale pour chaque pays.
La Force G5 Sahel dédiée à la lutte contre le terrorisme dans la région sub-saharienne manque, en effet, de moyens, malgré le fait qu’il soit reconnu comme un outil approprié pour combattre l’insécurité dans cette zone et que plusieurs initiatives sont prises ci-et-là pour réunir les fonds nécessaires. Cette situation retarde ainsi l’opérationnalité de la Force.
Selon le commandant de la nouvelle Force, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, des opérations militaires devraient être menées incessamment contre les bases terroristes dans la zone d’intervention de la force régionale.
Pour rappel, cette force conjointe a été lancée en 2017 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, avec l’appui de la France, pour lutter contre les groupes terroristes présent dans le Sahel.