Les forces tchadiennes et des islamistes de Boko Haram se sont affrontés mercredi 10 octobre dans la localité de Kaiga Kindji dans la région du Lac Tchad, faisant 8 morts parmi les soldats tchadiens et près de 48 insurgés de la secte islamiste nigériane, selon l’armée tchadienne.
Les islamistes auraient pris d’assaut une position des forces de défense tchadienne avant d’être repoussés «vigoureusement» par celles-ci, a annoncé le colonel Azem, porte-parole de l’armée à N’Djamena, précisant que les combats auraient duré quelques heures.
Décidemment Boko Haram refuse de se reconnaître vaincu après des opérations militaires de riposte menées à son encontre. Cette attaque est la troisième en deux mois.
La semaine dernière, le groupe jihadiste a revendiqué un assaut lancé contre une base militaire au cours duquel un soldat tchadien a perdu la vie, alors qu’en septembre, les forces de défense et de sécurité tchadiennes ont été ciblées par une autre attaque de Boko Haram.
Le Tchad qui a connu une relative accalmie, est à présent soumis à une recrudescence des violences perpétrées par Boko Haram.
Lors de sa visite à N’Djamena, la capitale tchadienne, la ministre française des Armées, Florence Parly a appuyé mardi, l’idée de renforcer les forces africaines engagées dans la lutte contre le terrorisme. Elle a fait savoir, la veille, que la Force G5 Sahel se prépare, pour le mois d’octobre, à mener trois opérations antiterroristes dans la région.
Ce déploiement, qui intervient après l’attaque du poste de commandement central de la Force G5 Sahel en juin dernier au Mali par des assaillants non identifiés, devrait jouir de l’appui des forces de l’armée française déployées au Sahel.
Né au Nigeria en 2009, Boko Haram s’active dans l’ensemble des pays de la région du Lac Tchad. Son insurrection a déjà fait près de 27.000 morts, tout en provoquant une crise humanitaire d’envergure régionale, avec plus de 1,8 millions de déplacés.