La visite du président angolais Joao Lourenço en Chine s’est soldée par un contrat de financement de 2 milliards de dollars, accordé par le gouvernement chinois sous la forme d’une ligne de crédit pour des projets de développement.
La ligne de crédit sera dédiée aux domaines comme la construction, l’énergie et l’industrie, mais sera aussi utilisée pour faire face au poids de la dette publique du pays qui devrait atteindre, selon les autorités, le montant de 77,3 milliards de dollars (70,8 % du PIB) à la fin de l’année 2018.
Le financement « sera destiné à financer des projets susceptibles d’avoir un effet de levier sur le secteur productif, de telle sorte que, à moyen et long terme, le volume des recettes, principalement de celles destinées à l’exportation, puisse augmenter », a expliqué aussi le ministre angolais des Finances, Archer Mangueira.
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a fait savoir, de son côté, que « les deux parties doivent créer une synergie entre leurs stratégies de développement, mettre pleinement en œuvre les résultats du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine, présenter des modèles de coopération innovants (…) promouvoir la collaboration dans les industries, le commerce, les infrastructures et d’autres domaines clés… ».
Il a assuré que son pays encourage « les entreprises chinoises à investir en Angola et à respecter les lois et les règlements du pays », tout en espérant que « l’Angola facilitera les opérations commerciales et prendra plus de mesures pour assurer la sécurité des citoyens chinois ».
Comme pour confirmer les propos du Premier ministre, une multinationale chinoise a annoncé mercredi 10 octobre à Beijing, des investissements d’un montant de 60 millions de dollars en Angola, lors d’un point de presse en marge de la visite d’Etat du président angolais.
Lourenço a achevé ce même mercredi sa visite de quatre jours en Chine. Les nouvelles autorités angolaises ont fait de la relance économique l’un de leurs principaux chevaux de bataille, et essaient, dans ce cadre, d’attirer des financements étrangers.