Deux attaques armées ont visé, samedi 27 octobre, les casques bleus de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), tuant deux soldats et blessant d’autres.
Concernant la première attaque, la Minusma a expliqué, dans un communiqué, que samedi à l’aube, son camp de Ber, un village de la région de Tombouctou au nord du Mali, a été visé par une «attaque complexe lancée simultanément par plusieurs pick-up armés de lance-roquettes et de mitrailleuses et d’autres chargés d’explosifs», ajoutant que les Casque bleus ont « repoussé l’attaque » et ont «poursuivi les assaillants».
L’attaque a ciblé un contingent burkinabè et a fait deux morts ainsi que cinq blessés parmi les Casques bleus, a précisé une source sécuritaire malienne, ajoutant que «d’abord un véhicule des terroristes portant une arme lourde a ouvert le feu, puis des terroristes à pied ont attaqué. C’est une opération de grande envergure». Au moins deux assaillants auraient été tués dans les affrontements, selon la même source.
Le second assaut, intervenu quelques heures plus tard, à Konna, dans la région de Mopti (centre) a visé un contingent togolais à l’aide d’un engin explosif improvisé (IED), faisant trois blessés parmi les Casques bleus dont un grave.
Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif a condamné fermement ces attaques qui, selon lui n’entameront pas la détermination de l’ONU à appuyer le Mali dans sa marche vers la paix.
Il a rappelé que « les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre » et averti que les « auteurs de ces crimes doivent être poursuivis et payer pour leurs actes ».
Les membres du Conseil de sécurité ont également réitéré que ces actes odieux ne saperont pas leur détermination à soutenir le processus de paix et de réconciliation au Mali.
Déployée en 2013, la Minusma compte environ 12.500 militaires et policiers. La force a déjà perdu plus de 160 Casques bleus, dont plus de 100 dans des actes hostiles.