La République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC) ont paraphé, ce mercredi 7 novembre, un accord pour la construction d’un pont entre Kinshasa et Brazzaville, les deux capitales les plus proches du monde.
L’information a été communiquée par le ministre de l’Aménagement, de l’Equipement du territoire et des Grands Travaux de la République du Congo, Jean-Jacques Bouya, lors de l’édition 2018 du Forum africain sur l’investissement (AIF), organisée par la Banque de développement de l’Afrique (BAD) à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Le projet coûtera 550 millions de dollars et l’ouvrage s’étendra sur 1575 mètres, selon les données livrées à la presse. Il s’agira d’un pont à péage constitué d’une voie ferrée, d’une route et d’un trottoir.
« Le projet permettra aux deux pays de développer des zones économiques spéciales de part et d’autre du pont », selon les propos du ministre Bouya.
Il devrait également propulser les échanges humains et économiques dans la mesure où le pont donnera la possibilité de relier Kinshasa au port en eau profonde de Pointe-Noire (ville économique du Congo) en une seule ligne ferroviaire.
Jusqu’ici, les déplacements entre Brazzaville et Kinshasa, séparés par le fleuve Congo, ne s’effectuent qu’en bateau ou en avion.
Le projet du pont route-rail sur le fleuve Congo fut conçu depuis 1991. Des études avaient été financées, mais le projet était momentanément abandonné, faute de financement et à cause des différents problèmes internes des deux pays. Cette fois-ci ce rêve tend à devenir une réalité.
Dans son discours au cours de l’AIF qui prendra fin ce vendredi 9 novembre, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a indiqué que ce Forum n’est pas « juste une réunion.
C’est une plate-forme qui fait rencontrer les gouvernements, le secteur privé, les investisseurs et les promoteurs de projets. Nous créons des projets bancables de qualité, réduisons les risques qui y sont associés et veillons à ce qu’ils se réalisent vraiment ».