L’Etat du Zimbabwe a lancé un appel d’offres pour la cession de ses parts dans la compagnie aérienne nationale, Air Zimbabwe qui est déficitaire depuis de longues années, selon un avis publié lundi 12 novembre par l’administrateur de la compagnie, Reggie Saruchera.
La mesure entre dans le cadre du programme de privatisation d’au moins huit entreprises publiques déficitaires prévu par le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa, en rapport avec les réformes devant favoriser la relance économique.
Les investisseurs potentiels sont priés de faire part de leur offre avant le 23 novembre, après avoir versé une caution non remboursable de 20 000 de dollars, précise l’avis.
Air Zimbabwe croupit sous une dette importante. La société doit plus de 300 millions de dollars à ses créanciers étrangers et nationaux. En août dernier, elle a été mise sous administration provisoire du Groupe international d’Audit et de Conseil Grant Thornton Chartered Accountants.
En mai dernier, la presse locale avait fait écho d’un accord de 70 millions de dollars conclu par le gouvernement pour l’achat de quatre Boeing d’occasion en provenance de Malaisie, destinés à former la flotte d’une seconde compagnie aérienne nationale.
Le Zimbabwe prévoit également de privatiser la compagnie d’électricité du pays et les banques ZB Holdings et Agribank, entre autres.
« Mon gouvernement est déterminé à ouvrir le pays aux investisseurs en construisant une économie libre et transparente », avait déclaré le chef de l’Etat, mi-décembre, au cours d’un discours sur l’état de la nation.
L’économie zimbabwéenne a été ruinée, en partie par les sanctions imposées par la communauté internationale en représailles aux violations des droits de l’homme perpétrées par l’ancien régime de Robert Mugabe.