Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a réitéré sa volonté de ne pas aller à l’encontre de la Constitution, en réaffirmant qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession à la prochaine présidentielle de 2019.
«Je suis sensible à tous les appels. Il y en a aussi qui appelle à la limitation des mandats. Donc j’écoute tout le monde. De toutes les façons, je suis là pour respecter et faire respecter la Constitution du pays», a-t-il déclaré mardi dernier, à l’occasion de la tenue de l’édition 2018 du Festival culturel des villes anciennes, dans la ville d’Oualata (Sud).
«Non, je ne me représenterai pas dans la mesure où je vais respecter la Constitution, et la Constitution dit que je ne peux pas me représenter au-delà de deux mandats », a poursuivi le président qui n’a pas exclu, toutefois, la possibilité de s’engager à nouveau dans la course à la magistrature suprême lorsque la loi le lui permettra.
« Je vais continuer à m’engager pour la Mauritanie, je reste en Mauritanie et je continuerai à faire de la politique. Je suis là et je ne quitte pas le pays. Je continuerai sur la même voie. Dès que la Constitution me permettra de me représenter, je le ferai. Donc, si je ne peux pas me représenter au 3ème mandat, je peux me représenter après. La Constitution ne m’empêche pas de me représenter après », a également affirmé le président.
Le parti au pouvoir, l’Union pour la République, devrait désigner le dauphin du chef de l’Etat à l’issue de son congrès qui se tiendra en mi-décembre.
Soupçonnant le président de vouloir adopter un scénario à la Poutine, le président de l’Union des forces du progrès et de la coalition du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), Mohamed Ould Maouloud, a déclaré qu’« aucun président ne peut avoir plus de deux mandats dans l’absolu. La notion de « successivement » n’existe pas dans notre Constitution, donc personne ne doit penser qu’il serait possible de faire la stratégie de Poutine en Mauritanie ».
Le président russe Vladimir Poutine et son Premier ministre Dmitri Medvedev avaient échangé leurs sièges à deux reprises. Poutine avait pris le poste de Medvedev avant de récupérer encore la chaise présidentielle.