Le parquet de Sao Paulo, au Brésil, a annoncé lundi dans un communiqué, que l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est mis en accusation dans une affaire concernant le blanchiment d’argent en Guinée équatoriale.
Emprisonné déjà pour corruption à Curitiba (sud du pays), depuis avril, l’ancien homme fort brésilien est accusé d’avoir utilisé son « prestige international » pour influer « sur les décisions du président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, obtenant ainsi le développement des affaires du groupe brésilien ARG dans ce pays africain », explique le parquet.
Lula aurait reçu, en échange de son intervention en faveur de cette entreprise de BTP, de pots-de-vin correspondant à 1 million de reais (environ 227 000 euros). L’argent était réceptionné sous forme de dons à l’attention de l’Institut Lula, au cours de la période allant de septembre 2011 à juin 2012.
L’institut a dénoncé ces accusations, martelant que tous les dons reçus par ses soins « sont légaux, dûment déclarés (…) et utilisés pour les activités de l’institut, sans aucune contrepartie ».
Lula purge une peine de 12 ans et un mois de réclusion pour corruption passive et blanchiment. Il paye le prix pour avoir bénéficié d’un appartement en bord de mer de la part d’une autre société de BTP, en échange de faveurs pour l’obtention de marchés publics.
Le nom de l’ex-président, icône de la gauche brésilienne, 73 ans, est également cité dans cinq autres dossiers. L’intéressé nie toute culpabilité dans l’ensemble de ces affaires. Mi-novembre, alors qu’il était sorti de sa prison, pour le temps d’un interrogatoire dans une autre affaire le concernant, Lula a déclaré être « fatigué des mensonges » à son encontre. Pour sa défense, l’ancien président est victime « de persécutions politiques sans précédent ».