L’état-major des armées françaises a annoncé jeudi, la saisie dans le nord du Niger, de l’une des plus importantes cargaisons d’armes de pointes convoyées par des djihadistes en direction du Mali.
Le convoi chargé d’armes a été intercepté le 10 octobre dernier, lors d’une opération des forces spéciales françaises et de l’armée nigérienne.
Lors d’un point de presse jeudi, le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Gilles Jaron a annoncé que durant cette opération, les soldats français ont saisi au total 3 tonnes de matériel militaire dont des missiles sol-air SA-7 de conception russe, mais aussi des canons de 23 Mm, une centaine de roquettes anti-char, des mitrailleuses et des munitions.
Le convoi des djihadistes, précise la même source, venait de Libye et se rendait au Mali.
« C’est l’une des plus importantes saisies d’armes réalisées dans la bande sahélo-saharienne depuis que les forces françaises se sont engagées dans la région en janvier 2013 », a rappelé l’officier français.
Selon la présidence de la république française, une quinzaine de djihadistes ont été tués ou faits prisonniers grâce à des moyens aériens et terrestres des forces spéciales françaises en coopération avec l’armée nigérienne.
Les pays occidentaux ont augmenté leur niveau de vigilance depuis l’effondrement du régime libyen. Pour cause, les pillages des stocks d’armes de l’ancien régime libyen de Mouammar Kadhafi, ont permis la prolifération des armes dans la région et le transit de la Libye vers les autres pays voisins d’une multitude d’équipements militaires.
Ce convoi d’armes composé de 6 pick-up se rendait au Mali, où devaient être ravitaillés des groupes terroristes actifs dans la région. Les pays de la bande sahélo-saharienne sont confrontés à une recrudescence des attaques de groupes armés qui au Nord du Mali, ont été délogés suite à une vaste opération militaire menée en 2013 par l’armée française sous le nom de code «Serval».
Dans le cadre de l’opération militaire Barkhane au sahel, les forces françaises ont réussi à mener fin septembre dernier, deux autres opérations militaires au Niger et au nord du Mali, où de nombreux combattants soumis au chef djihadiste, Mokhtar Belmokhtar, avaient été arrêtés.
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