La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) du Nigeria a «déposé une demande de mandat d’arrêt» à l’encontre de l’ex-ministre du Pétrole nigériane, Diezani Alison-Madueke qui est actuellement poursuivie au Royaume-Uni pour corruption.
Cette requête qui est la «condition préalable au protocole d’extradition de Diezani», devrait être officialisée ce mardi, selon les informations communiquées par l’agence anti-corruption du Nigeria.
L’EFCC veut que Diezani, soupçonnée de détournement présumé de plusieurs millions de dollars d’argent public, soit jugée dans son pays et demande ainsi à la Grande Bretagne de lui livrer la concernée.
L’agence estime que l’enquête britannique traine les pieds, dans la mesure où aucune poursuite n’a encore été lancée contre l’ex-ministre qui avait été arrêtée à Londres depuis octobre 2015.
« Nous ne pouvons pas attendre indéfiniment. Je pense que trois années et quelque sont plus qu’assez pour la traduire devant les tribunaux », avait indiqué Ibrahim Magu, le patron de l’EFCC, lors d’une conférence de presse à Abuja le 12 novembre dernier.
La justice nigériane a ainsi convoqué l’ex-ministre, ainsi qu’un homme d’affaires de son entourage nommé Jide Omokore, pour le 25 février prochain. Mais le communiqué déclare aussi que « L’EFCC l’a convoquée dans le cadre de l’enquête et elle a refusé de s’y soumettre, mais tous les moyens sont mis en place pour s’assurer qu’elle se présentera devant le tribunal ».
Diezani Alison-Madueke qui fut ministre sous le régime de l’ancien président Goodluck Jonathan, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
Dans le cadre de multiples enquêtes ouvertes à son encontre, pour blanchiment d’argent et corruption, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Italie, ainsi que dans son pays, l’ex-ministre a déjà perdu beaucoup de ses biens dont des propriétés de luxe.