La Côte d’Ivoire s’apprête à construire la première centrale solaire flottante sur l’eau en Afrique, a affirmé cette semaine, dans un communiqué, le ministre ivoirien de l’Energie, Thierry Tanoh.
Le projet sera financé par l’Agence française de développement (AFD), à hauteur de 80 millions d’euros (52 milliards FCFA), en 2019. L’Agence s’était engagée à offrir cet appui financier au secteur énergétique ivoirien le 29 novembre dernier.
Les installations se feront sur des plans d’eau, lagune ou mer, abondants en Côte d’Ivoire, à s’en tenir aux propos du ministre. En initiant ce chantier, l’objectif du gouvernement est de répondre au besoin du pays de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 11 % d’ici à 2020 puis 16 % en 2030. En 2018, le pays a produit à peine un mégawatt d’énergie solaire.
D’une manière générale, la Côte d’Ivoire produit actuellement 2 200 MW. Son ambition est de doubler sa capacité à 4 000 MW d’ici 2020 puis à 6 000 MW en 2030, grâce notamment à un programme de développement de son réseau qui compte 5 000 km de lignes à haute tension.
D’après des sources locales, le financement de l’AFD devrait également améliorer l’accès à l’électricité en zone rurale.
L’investissement de l’AFD intervient dans un contexte où la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) a ouvert une bataille contre les fraudeurs sur l’électricité.
La loi portant «Code de l’électricité», promulguée en 2014, prévoit des peines de prison de 1 à 5 ans, pour vol d’électricité et des amendes de 10 à 50 millions de FCFA.
La perte que cette pratique de fraude occasionne est estimée à environ 40 milliards de FCFA chaque année. L’Etat ivoirien qui se sent lésé avance des difficultés sérieuses pour investir dans le secteur.