Le procès du leader séparatiste anglophone du Cameroun, Julius Sisiku Ayuk Tabe, accusé de « terrorisme » et de « sécession », a débuté le jeudi 06 décembre au tribunal militaire de Yaoundé.
M.Tabe a été arrêté au Nigeria puis extradé au Cameroun le mois de janvier avec 46 autres personnes.
Le procès a été renvoyé au 10 janvier suite à la demande des avocats des accusés qui ont sollicité du temps pour prendre connaissance du dossier.
M.Tabe s’est autoproclamé président de l’Ambazonie, nom de l’Etat indépendant que les séparatistes veulent créer au Cameroun anglophone.
Il est accusé avec ses complices d’apologie d’actes de terrorisme, sécession, financement d’actes de terrorisme, révolution, insurrection et hostilité contre la patrie, selon le tribunal militaire.
Plus de 80 avocats anglophones et francophones assurent la défense des accusés.
Depuis la fin 2017, des dizaines de séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Des affrontements entre soldats déployés en nombre et ces séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s’y produisent depuis quasiment tous les jours.
Selon des sources concordantes, aux séparatistes se sont ajoutées des bandes armées de bandits et de pillards qui rackettent les populations et les entreprises.
Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon International Crisis Group (ICG).