Le département d’Etat américain a annoncé samedi 15 décembre avoir demandé à certains de ses ressortissants à quitter la République démocratique du Congo (RDC) avant la présidentielle du 23 décembre prochain, soit une semaine avant le vote.
Il s’agit du personnel gouvernemental qui ne fait pas partie des urgences et des membres des familles des employés du gouvernement. L’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa a aussi déconseillé aux ressortissants américains de se rendre dans certaines provinces.
« Ne vous rendez pas dans l’est de la RDC et les trois provinces du Kasaï en raison des conflits armés. Les crimes violents, tels que les vols à main armée, les violations de domicile à main armée, les agressions sexuelles et physiques sont courants. Les assaillants peuvent se faire passer pour des agents de la police ou de la sécurité. La police locale manque de ressources efficaces pour réagir efficacement aux crimes graves », a-t-elle indiqué.
Les Etats-Unis craignent une montée des violences. Le pays a emboité le pas de la Grande-Bretagne qui a recommandé la semaine passée à ses citoyens de ne pas se rendre en RDC.
Si la campagne présidentielle a commencé dans le calme, ces jours-ci des incidents sont plutôt signalés. Quatre personnes auraient succombé sous les tirs des forces de sécurité qui tentaient de disperser des rassemblements de l’opposition.
Le 13 décembre dernier, un incendie a détruit du matériel électoral, dont près de 8000 machines à voter. Le pouvoir et l’opposition s’accusent mutuellement d’être à l’origine de cet incident incitant certains citoyens et partisans à s’interroger sur les probabilités de la tenue effective des élections, même si la CENI a rassuré que le calendrier électoral ne connaitra aucune modification.
La communauté internationale a dénoncé les violences en RDC. Vendredi 14 décembre, la Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Mme Michelle Bachelet a appelé les autorités à faire respecter le droit à la liberté d’expression.
« Quelques jours avant les élections cruciales en RD Congo, il est essentiel que les autorités s’assurent que les droits à la liberté d’expression et à des réunions pacifiques soient totalement protégés et qu’elles prennent toutes les mesures possibles pour prévenir des violences », a déclaré Michelle Bachelet.