Une coalition de six formations politiques d’opposition en Tanzanie a dénoncé mercredi, «la dictature» du président John Magufuli et a promis de s’organiser en vue de lutter en faveur de l’Etat de droit.
« Nous proclamons l’année 2019, année de la lutte pour la démocratie, année au cours de laquelle nous allons nous battre pour réclamer nos droits, piétinés en violation des lois et de la Constitution», ont déclaré les partis de la coalition, dans une déclaration commune, à l’issue d’une rencontre de deux jours.
Ces formations politiques estiment que la démocratie est prise en otage par le régime du président Magufuli qui a été élu à la magistrature suprême en 2015. Elles prévoient, pour mener à bout leur combat, organiser des rassemblements publics dans tous les coins du pays, et avertissent qu’ils ne se « plieront à aucune interdiction sans fondement légal ».
La coalition qui a profité de l’occasion pour dénoncer des actes de violation des droits de l’homme perpétrés par le chef de l’Etat et son gouvernement, a invité la population à soutenir ses actions, en bannissant « la peur ».
« Ça suffit » le temps où le pouvoir traitait à son gré les leaders de l’opposition (détention arbitraire, interdiction des meetings…), ont martelé les partis. Il est temps, selon eux, de « renforcer l’unité et la solidarité pour lutter contre cette dictature ».
Cette initiative de se lever contre le régime au pouvoir, accusé de faire régner un climat de peur dans tout le pays, était déjà évoquée par quelques leaders de l’opposition, par le passé. Les adversaires du pouvoir en place n’en peuvent plus d’être chaque fois interpellés à la moindre déclaration mettant en cause le gouvernement en place.
Magufuli défend souvent ses actions au nom de la lutte contre la corruption qui est des priorités de son mandat.