Prise de conscience quasi-généralisée en Côte d’Ivoire autour de la problématique de la corruption.
Cette fois-ci, les hautes autorités du pays semblent avoir bien soudé les coudes pour lutter contre la corruption et promouvoir une gestion saine de la chose publique.
Ministres, parlementaires et magistrats parlent d’une même voix et ont pris position derrière le président, Alassane Ouattara qui a donné le ton et qui se montre fortement résolu à éradiquer ce fléau. Un pari difficile à gagner mais rien n’est impossible.
Premier-né de cette volonté collectivement affichée, la mise en place d’une «Haute autorité pour la bonne gouvernance» directement rattachée à la présidence de la République. Ses missions : traquer les corrompus et corrupteurs, élaborer une stratégie nationale de lutte contre la malversation et superviser toutes les actions dans ce sens.
Dans la foulée de cet éveil pour la bonne gouvernance, le chef de l’Etat a rappelé à l’ordre ses ministres, dénonçant les excès et les abus dans leurs missions à l’étranger. Les ministres sont sommés de donner l’exemple en évitant des délégations pléthoriques et des frais de mission exorbitants.
Le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan assure de son côté, que les objectifs de croissance escomptés restent tributaire des bonnes pratiques et d’une gestion saine.
Le président de la Cour suprême ivoirienne, Mamadou Koné n’est pas en reste. Il a expliqué que sa feuille de route pour la Haute autorité judiciaire en matière bonne gouvernance, est de combattre la corruption et ses métastases et de débarrasser l’administration de ses tares.
Visiblement, même le Parlement ne se contente pas de son rôle de contrôler l’action de l’Exécutif, mais se veut un acteur actif dans la lutte contre ce fléau qui ronge la société ivoirienne et son économie. Il prévoit déjà la création d’un réseau ivoirien des parlementaires avec pour mission de sensibiliser la population à cette question.
Forte de ses résultats économiques enregistrés depuis le retour relatif à la paix civile après 10 années de crise, la Côte d’Ivoire ambitionne ainsi, à optimiser ses chances pour faire rapidement son entrée dans le club des pays dits émergents.