L’armée nigérienne et la force française Barkahne ont mené, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la région de Tillabéri (ouest du Niger), une opération conjointe de grande envergure, tuant au moins 15 présumés terroristes, indique samedi un communiqué du ministère nigérien de la Défense.
Aucune perte «ni en vies humaines ni en matériels», n’est à déplorer du côté nigérien et français, précise le document qui fait aussi état du matériel récupéré lors de l’opération (26 armes de tous calibres, entre autres).
Niamey a fait part de sa satisfaction pour l’engagement permanent des Forces armées nigériennes « dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé ». Le pays a lancé l’opération Dongo en vue de chasser les terroristes qui tentent de s’y implanter.
Du côté de Paris, on estime que l’opération a démontré l’efficacité de la coopération de la France avec les pays du G5 Sahel (force conjointe transfrontalière créée en juillet 2017 par le Niger, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie). Mais l’opération de ce week-end était strictement franco-nigérienne.
« Un raid aérien combiné de chasseurs et d’hélicoptères Tigre a, dans un premier temps, frappé les différents points de regroupement des groupes armés terroristes situés dans une zone d’un rayon d’une quinzaine de kilomètres », explique un communiqué français, sur le déroulé de l’opération, ajoutant que celle-ci s’est, ensuite, poursuivie au sol.
La région de Tillabéri est souvent victime d’attaques meurtrières de groupes terroristes. Mi-novembre, deux gendarmes avaient été tués et un autre blessé lors de l’attaque par des jihadistes d’un poste de gendarmerie à Makalondi (département de Torodi). Deux semaines plus tard, le gouvernement a décrété un état d’urgence dans trois départements de la région.
La France dispose d’une base au sein de l’aéroport de Niamey, à partir de laquelle opèrent des avions de chasse et des drones, et d’une autre à Madama, dans le nord du pays.