L’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a annoncé, ce mardi 8 janvier, une grève de trois jours, du 9 au 11 janvier, sur l’ensemble du territoire, suite à l’échec de ses négociations avec le gouvernement.
La principale centrale syndicale du pays espère, pat cet arrêt provisoire du travail, fléchir le gouvernement qu’elle accuse recourir à « la technique d’enlisement et dilatoire » pour empêcher un arrangement.
C’est la réponse appropriée au « mutisme et mépris » des autorités, affirme-t-on au sein de l’Union, étant donné que les différentes négociations menées ont jusque-là échoué.
L’UNTM déplore une injustice sociale, des inégalités et des discriminations dans la fonction publique. Elle milite ainsi pour une harmonisation au niveau des salaires et des âges de retraite, entre autres.
Parmi les doléances de la centrale syndicale, résumées en 12 points, figurent l’augmentation des salaires, le rallongement de l’âge à la retraite (plutôt dénoncé par une partie de la jeunesse), l’extinction du protocole d’accord de 2014, la relecture des conventions collectives minières et l’adoption d’une politique de recrutement massif des jeunes. Selon la presse locale, l’UNTM aurait également saisi le bureau international du travail.
D’aucuns craignent que le pays ne soit totalement paralysé dans la mesure où l’UNTM regroupe des syndicats des secteurs clés, notamment l’administration publique, les banques et autres services financiers, la santé, les transports urbains et interurbains. Reste à savoir si le mot d’ordre a été suivi en ce premier jour de grève. Affaire à suivre.
Au Mali, la fin de l’année 2018 a été particulièrement marquée par un malaise social grandissant. Tous les secteurs d’activités pratiquement connaissent des mouvements de grève.