Le groupe français Bolloré, actuel exploitant du terminal à conteneurs du port de Douala, au Cameroun, ne verra pas son contrat renouvelé, après son expiration fin 2019, d’après un communiqué de l’entreprise.
Les autorités camerounaises ont exclu le groupe du processus pour la concession du terminal, entre autres, pour manque d’investissements dans des infrastructures.
Dans la liste restreinte d’opérateurs préqualifiés pour la concession, publiée mardi par la direction générale du Port autonome de Douala (PAD, une entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique), figurent cinq sociétés.
Il s’agit de CMA Terminals (basé en France), de la société émiratie Dubaï Port World, de Hutchison Port Investments Ltd (immatriculé aux Iles Caïmans), du saoudien Red Sea Gateway Terminal et de Terminal Investment Ltd (basé en Suisse).
Douala International Terminal (DIT), la filiale du groupe Bolloré, qui avait pourtant postulé à la suite de l’appel public international à manifestation d’intérêt, lancé le 12 janvier 2018, a vu son dossier écarté. DIT gère ce terminal à conteneurs depuis 2004.
Le port de Douala est le plus grand port d’Afrique centrale. Le groupe Bolloré est très présent en Afrique où il gère près de 20 ports. Il y a quelques mois, il a été mis en cause dans une affaire de corruption concernant l’obtention de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest.
La holding française est soupçonnée d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, la capitale togolaise, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.