Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont finalement signé, ce lundi 14 janvier 2019 à Bruxelles, leur nouvel accord de pêche, dont la nouvelle mouture fixe les conditions d’accès de la flotte européenne aux zones de pêche marocaines y compris celle adjacentes au Sahara Occidental et prévoit les exigences techniques d’une pêche durable.
Paraphé le 24 juillet dernier à Rabat, le document, signé ce lundi dans la capitale européenne, vient renforcer le partenariat stratégique multidimensionnel entre le Maroc et l’UE.
L’accord couvre une zone de pêche s’étendant du Cap Spartel dans le nord au Cap Blanc dans l’extrême sud du Maroc. Pour l’accès de la flotte européenne, composée de 128 navires, aux eaux maritimes marocaines, l’UE devra verser une contrepartie financière d’une moyenne annuelle de 52,2 millions d’euros, contre 40 M€ auparavant, soit une augmentation de 30%.
Dans un objectif de préservation de la durabilité des ressources halieutiques et de la protection de l’environnement marin, des exigences techniques ont été introduites dans le texte du nouvel accord.
Des dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées, sont également prévues par cet accord.
Conclu dans l’esprit d’un partenariat durable et de confiance mutuelle caractérisant l’axe stratégique Rabat-Bruxelles, l’accord de pêche a été signé par Fouad Yazough, ambassadeur directeur général des relations bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, l’ambassadeur de la Roumanie Odobescu Luminiţa Teodora, dont le pays assure la présidence de l’UE et Aguiar Machado Joao, directeur général de la direction des Affaires maritimes de la Commission européenne, en présence notamment de Zakia Drouich, secrétaire générale du département marocain de la Pêche maritime.
Notons que le document signé devra ensuite être entériné par les commissions compétentes du parlement européen avant son adoption finale en plénière.
Ainsi les eurodéputés et les cabinets de lobbyistes qui défendaient les intérêts du Front Polisario en plaidant pour l’exclusion des eaux maritimes du Sahara de cet accord, ont finalement échoué dans leurs tentatives d’empêcher la signature de l’accord de pêche Maroc-UE.