La Cour pénale internationale (CPI) a donné ce mardi 15 janvier, une suite favorable à la demande d’acquittement de l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo.
Premier ex-chef d’Etat de la planète à avoir été remis à la CPI, Laurent Gbagbo est jugé depuis 7 ans, pour «crimes contre l’Humanité» commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, qui avait fait plus de 3.000 morts. Plus précisément, la Cour lui reprochait dêtre le commanditaire «de meurtres, de viols, de persécutions et d’autres actes inhumains».
Dans son verdict ce matin, la cour a acquitté «de toutes les charges», le rival du prédisent Alassane Ouattara, ainsi que Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des «Jeunes patriotes» fidèles au président Gbagbo, lui aussi jugé pour crimes contre l’Humanité. La CPI a ordonné «la mise en liberté immédiate» des deux accusés.
Mais l’audience de ce matin a été suspendue à la demande du procureur, dans l’attente d’un nouvel appel. Une nouvelle audience aura donc lieu sur ce sujet de mercredi.
En octobre 2018, soit après deux ans de procès, les avocats de Gbagbo et de Blé Goudé avaient demandé un «non-lieu total», estimant «insuffisants» les éléments de l’accusation pour prouver les charges «au-delà de tout doute raisonnable».
Pour la défense, ce procès repose sur une «déformation de l’histoire», puisque selon eux, les procureurs de la CPI ont «déformé les faits concernant les violences postélectorales en Côte d’Ivoire».
Ces avocats avaient également réclamé la liberté sous caution du président Gbagbo, si son procès devait se poursuivre à la Haye, en mettant en avant l’âge avancée (74 ans) et la santé «fragile» de leur client.