Le Parlement européen a adopté ce mercredi, lors d’une séance plénière à Strasbourg, à une très grande majorité de 444 voix, l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne (UE).
Cet accord étend dans sa mouture finale, les tarifs préférentiels déjà appliqués aux produits agricoles et de la pêche importés du Maroc à ceux issus des provinces sud du Royaume.
L’adoption par le parlement européen de l’accord agricole Maroc-UE «est un signal positif pour une relance de notre partenariat avec le Maroc, pays ami et allié de toujours. C’est aussi une bonne nouvelle pour l’Union européenne, le Maroc, les entreprises locales et les habitants du Sahara», a déclaré le Commissaire européen aux Affaires économiques et financières, fiscalité et douane Pierre Moscovici.
«Je me réjouis du résultat du vote du Parlement européen sur la révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Maroc que j’ai proposée», a-t-il souligne dans une déclaration à l’agence MAP.
«Sur ces nouvelles bases, le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne est plus solide que jamais », a ajouté Pierre Moscovici relevant que cela met ainsi fin à «une incertitude juridique dommageable à tous».
«Nous répondons ainsi à la volonté exprimée par une grande partie des acteurs et des milieux économiques au Sahara», a-t-il ajouté, notant que «dans le secteur agricole, ce sont pas moins de 14.000 emplois qui dépendent de cet accord et quelque 45.000 dans le secteur de la pêche» dans la zone sud du Maroc.
Plus globalement, l’adoption de cet accord, a-t-il dit, «assure la stabilité d’une région dont les intérêts économiques, politiques, sécuritaires et sociaux sont au cœur de notre action».
Dans tous les cas c’est un coup dur asséné de plein fouet au Polisario et à son parrain algérien qui brandissaient à chaque occasion, les arrêts de la Cour de justice européenne (CJUE) pour contester l’inclusion du Sahara Occidental dans les nouveaux accords commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne.
Malgré les sommes colossales versées ses caisses noires à des lobbyistes européens, l’Algérie a échoué dans sa tentative d’empêcher l’adoption de ces accords par le parlement européen.