Rentré de Rabat,le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui a regagné lundi son pays à la fin de sa convalescence au Maroc, a assisté ce mardi au Palais présidentiel de Libreville, à la prestation de serment des 38 ministres du nouveau gouvernement gabonais.
Alors que depuis son hospitalisation le 24 octobre pour un Accident vasculaire cérébral (AVC) à Ryad en Arabie Saoudite, le chef de l’Etat gabonais n’a pas été vu publiquement. La presse n’a pas eu accès à la salle de prestation de serment du gouvernement nommé samedi, et la cérémonie n’a pas été retransmise en direct par la télévision nationale.
C’est à 17h00 (16h00 GMT) qu’une vidéo officielle de la cérémonie de prestation de serment a été diffusée par les médias officiels. Le président a seulement ouvert et fermé la séance au cours de laquelle chacun des ministres vient prêter serment. Dans la vidéo, on y voit Ali Bongo Ondimba assis sur un fauteuil roulant.
La réunion du Conseil des ministres, qui était prévu après la prestation de serment qui s’est achevée à 11H45 (10H45 GMT), a finalement été annulée sans explications. «C’était très émouvant de le voir, je n’ai pas d’autres mots», a déclaré à la presse, la porte-parole du gouvernement, Nanette Longa-Makinda.
«Il lui faudra certainement quelques mois pour recouvrer la plénitude de ses aptitudes physiques, c’est sûr», a ajouté un ministre. «Le cirque se poursuivait», a estimé dans un tweet Marc Ona, l’un des représentants de la société civile, en référence à l’opacité dans laquelle s’est déroulée cette cérémonie.
Les autorités de Libreville avaient peu communiqué sur l’état de santé du président, l’opposition n’a pas hésité à remettre en cause la version officielle. Certains opposants sont allés jusqu’à affirmer que le président gabonais était décédé. La présidence a assuré mardi qu’« il n’y a plus de débat sur la vacance du pouvoir».
En l’absence d’Ali Bongo (59 ans) au pouvoir depuis 2009, une brève tentative de putsch, la deuxième de l’histoire du pays, a eu lieu le 7 janvier à Libreville. Cinq militaires avaient appelé la radio d’Etat, à un soulèvement.