Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a haussé le ton contre les forces de l’ordre, suite à la répression meurtrière des manifestations contre la hausse des prix des carburants, promettant des sanctions en cas de manquements au règlement en vigueur.
«Les violences ou les mauvais comportements de nos forces de sécurité sont inacceptables (…) le chaos et l’insubordination ne seront pas tolérés. Les fautes feront l’objet d’une enquête, s’il le faut des têtes tomberont», a martelé, mardi, le chef de l’Etat sur son compter Twitter.
L’ONU, l’Union européenne et les Etats-Unis ont aussi reproché aux forces de sécurité du Zimbabwe un «recours excessif à la force» durant les manifestations de la semaine dernière. Le Forum des ONG des droits de l’homme au Zimbabwe fait état d’un bilan d’au moins 12 morts et 78 blessés par balles.
Mnangagwa qui était en tournée à l’étranger, a dû écourter son déplacement et est rentré hier lundi à Harare, en vue de calmer le mouvement de contestation sociale. Il a renoncé à sa participation au forum économique mondial de Davos, en Suisse, où il devait tenter de convaincre les investisseurs étrangers de revenir investir au Zimbabwe.
Outre les forces de l’ordre, le dirigeant zimbabwéen s’en est aussi pris aux manifestants, à son retour dans le pays. « Ce qui s’est passé est regrettable et tragique. Tout le monde a le droit de manifester, mais ce n’était pas une manifestation pacifique », a-t-il regretté, toujours sur Twitter, avant d’inviter les différentes parties au dialogue.
« J’invite les chefs de partis politiques, mais aussi les leaders religieux et civils à mettre nos divergences de côté et à nous rassembler », a exhorté le président qui a aussi souhaité que le « peuple se concentre sur son travail ».