Le rendez-vous du 24 janvier 2019 au Soudan, retenu pour l’ouverture du dialogue direct entre les autorités de la République centrafricaine (RCA) et 14 groupes armés, sous l’égide de l’Union africaine, sera bien tenu, compte tenu des déplacements des différentes parties qui s’effectuent depuis ce mardi 22 janvier en direction de Khartoum.
Un responsable d’un groupe armé, se félicitant de son engagement pour le dialogue national, a fait savoir que le souhait de ses militants est qu’au retour de ces assises, «le vivre ensemble soit obtenu et qu’une voie de sortie définitive de crise soit scellée».
Mais les autorités centrafricaines redoutent quand même l’absence de leaders de certains groupes armés. « Notre vœu c’est que tous les groupes armés soient présents pour qu’ensemble nous puissions voir qu’est-ce qu’on peut faire ensemble dans le cadre de la recherche de la paix, la réconciliation nationale chère au pays », a déclaré Firmin Ngrebada, ministre d’Etat et directeur de cabinet du président Faustin Archange Touadera
La RCA peine à retrouver la paix depuis que les conflits intercommunautaires ont éclaté dans le pays en 2013. Une partie du territoire national, riche en ressources naturelles, est toujours contrôlé par les groupes armés.
Le gouvernement prône, parmi les solutions pour un retour à la paix, un programme de désarmement et de réinsertion, qui avait d’ailleurs déjà été mis en place.
Le président Touadéra tient à « l’initiative de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation nationale » qui, pour lui, « reste et demeure la seule voie de sortie de crise en RCA », insistant pour que ce dialogue «se déroule dans le respect de la primauté de la Constitution et des recommandations pertinentes » faites lors d’un Forum National de Bangui tenu le 10 mai 2015.
En effet, plusieurs revendications des 14 groupes armés du pays vont à l’encontre de la Constitution centrafricaine et ne respectent pas les recommandations de ce Forum. La tâche ne s’annonce pas facile, mais d’aucuns attendent beaucoup des pourparlers à Khartoum.