Les ministres de l’économie et des finances de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), se réunissent du 5 au 8 février, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, pour leur 33ème session ordinaire au cours de laquelle ils feront le point sur l’intégration économique dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Il est constaté qu’au-delà des décisions politiques consacrant une libre circulation des personnes et des biens, au sein de la communauté que forment les 6 états membres de l’Union, c’est plutôt une intégration à double vitesse.
Si le Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Tchad n’imposent pas de visa aux ressortissants intracommunautaires, le Gabon et la Guinée équatoriale continuent d’exiger des visas aux ressortissants de la zone. En conclusion, il est noté que l’Afrique centrale est la dernière région en Afrique, après l’Afrique du nord, où l’intégration régionale est à la traîne.
«Approfondir l’intégration pour la transformation des économies des pays de la CEMAC», c’est le thème central retenu pour la rencontre de Malabo, un thème choisi en tenant compte des échanges économiques et commerciaux entre les pays de la CEMAC, qui se retrouvent en dessous de 5%.
Au regard des enjeux de l’heure, le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, dit être « convaincu que la coopération économique et l’intégration régionale représentent de puissants instruments propres à renforcer la compétitivité et à éviter la marginalisation de nos pays dans le contexte de la mondialisation ».
Ona Ondo a fait noter que l’objectif de la CEMAC pour les cinq prochaines années est d’être un espace économique intégré et émergent, où règnent sécurité, solidarité et bonne gouvernance, au service du développement humain.
Parallèlement aux travaux du conseil des ministres, le Comité inter-Etats de l’Union économique d’Afrique centrale (CIE), planchera sur une dizaine de points, entre autres, les projets portant sur le code des douanes révisé, les nouvelles affaires introduites par les deux Cours communautaires, le projet de budget 2019 réaménagé et le dossier sur le Fonds de développement de la communauté (FODEC).