Le président de la Confédération des consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI), Jean-Baptiste Koffi, a dénoncé la décision du gouvernement d’augmenter à hauteur de 7,2 %, en 2019, la taxation des transactions monétaires sur le téléphone mobile (Mobile Money), tout en appelant à la suppression de cette taxe.
Estimant que les frais du transfert d’argent reviennent beaucoup plus chers aux consommateurs, le président de la COC-CI qui regroupe dix associations et fédérations des consommateurs, a qualifié cette mesure de «mauvais signal pour le coût de la vie en général et surtout un facteur limitant pour l’inclusion financière tant souhaitée par l’Etat lui-même ».
La mesure gouvernementale sur les transferts d’argent par téléphone mobile est entrée en vigueur depuis le 1er février dernier, d’après une annonce faite la semaine dernière par l’Union nationale des télécommunications (UNETEL).
Cette organisation en charge du développement des Télécoms/TIC et de la défense des intérêts des opérateurs de télécommunication, a parlé de la « hausse proportionnelle » des transactions que les sociétés ont décidé d’appliquer en vue de couvrir des nouvelles taxes instaurées par les autorités.
Les transactions monétaires (paiements ou transferts d’argent) via la téléphonie mobile sont en pleine expansion dans ce pays ouest-africain. Elles ont atteint 9,6 milliards d’euros en 2018, contre 6,8 milliards d’euros en 2016.
La téléphonie mobile représente 8% du PIB ivoirien. Les trois principaux opérateurs qui se partagent ce marché sont l’opérateur français Orange, le sud-africain MTN et l’’operateur ivoiro-saoudien Atlantique Télécom. Le secteur est l’un des plus gros employeurs du pays.