L’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) en Côte d’Ivoire, a abrité lundi la cérémonie d’ouverture de la session 2019 de la formation des personnels civils et militaires impliqués dans l’action de l’Etat en mer.
Cette formation dispensée par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) qui est un démembrement de l’ARSTM dédié à toutes les questions de sûreté et de sécurité dans le golfe de Guinée, va porter sur les mécanismes de réduction de la pêche illicite, l’une des menaces les plus fortes dans le golfe de Guinée.
Selon le colonel Karim Coulibaly, Directeur Général de l’ARSTM, la pêche illicite constitue un enchevêtrement complexe d’actions et d’organes qui touche également le fret, la transformation, le débarquement, la vente et la distribution de poissons et produits halieutiques.
«Sur une réserve de plus d’1 million de tonnes de poissons dans le golfe de Guinée, la pêche illicite représente 37 % des captures de ladite zone. Ce qui engendre un coût de 1,3 milliards de dollars par année», a-t-il révélé.
A travers sa Stratégie Nationale de l’action de l’Etat en mer, la Côte d’Ivoire œuvre de façon concertée avec d’autres pays du golfe de Guinée pour freiner ce phénomène. Au nombre des actions menées, l’opération conjointe du 20 au 30 août 2018 contre la pêche illicite avec plus de 250 employés provenant de 16 administrations de l’Etat en mer.
Abroulaye Fofana, Secrétaire permanent du Comité interministériel chargé de l’action de l’Etat en mer a rappelé que «cette action, a permis de faire des saisies et imposer des amendes aux pirates», assurant que «l’Etat a également acquis des patrouilleurs qui fonctionnent à plein régime».
La France, l’Union européenne, le Japon, les USA, ainsi que plusieurs représentations diplomatiques ont pris part à cette session à travers leurs expertises sur la problématique de la pêche illicite.