La question du Sahara marocain est en réalité une question d’intégrité territoriale et non de décolonisation, soutient l’expert péruvien en droit et en relations internationales, Miguel Angel Rodríguez Mackay.
Dans une tribune du quotidien péruvien “Correo”, Mackay assure que «selon le droit international, la question du Sahara ne peut être considérée comme une question de décolonisation, mais plutôt comme une question (de parachèvement) de l’intégrité territoriale du Maroc», rappelant le Sahara marocain n’a jamais été une terra nullius mais il a toujours fait partie intégrante du territoire marocain.
D’autant plus, ajoute l’auteur de la tribune, «la question est traitée par le Conseil de sécurité en tant que différend territorial, dans l’attente d’une solution politique négociée». Par conséquent, poursuit-il, cette question n’aurait pas dû être inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale et de la Quatrième Commission de l’ONU chargée des questions de décolonisation.
L’expert péruvien relève par ailleurs, l’organe exécutif des Nations Unies n’a jamais qualifié le Maroc, dans ses résolutions, en tant que «puissance coloniale» concernant sa présence dans son Sahara.
Le Conseil de sécurité a plutôt appelé, à plus d’une occasion, à relancer le processus politique, en qualifiant l’initiative marocaine d’autonomie de “sérieuse, crédible et réaliste”.
Dans son analyse Rodríguez Mackay rejoint l’avis exprimé tout récemment en faveur du plan d’autonomie marocain, par un autre expert péruvien qui est de surcroît un fervent défenseur des thèses séparatistes du Polisario.
Il s’agit du président fondateur du Conseil péruvien d’amitié avec la “RASD” Ricardo Sanchez Serra qui a radicalement changé de position en appelant le Front Polisario à adhérer à la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara.
Dans un article publié sur le site péruvien “Peruinforma”, sous le titre : «Sahara occidental: et pourquoi pas une autonomie?», Ricardo Sanchez rappelle que «depuis qu’elle a conclu en 2004 à l’inapplicabilité du référendum pour des raisons techniques et politiques, l’ONU a appelé à une solution politique et négociée au conflit” à l’instar du Conseil de sécurité qui plaide pour «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» écartant définitivement de son agenda l’option d’un référendum d’autodétermination que revendique le Polisario sous l’impulsion du régime algérien.
Entre-temps, déplore l’expert Sanchez Serra, «le Front Polisario est resté figé dans sa position qui cherche l’indépendance, considérée par plusieurs pays influents comme une option anachronique».